Taninges était un gros bourg qui, avec Cluses et Sallanches, apparaît comme un centre relais du colportage montagnard et constituait l’un des foyers économiques du Faucigny. La proportion de boutiquiers et négociants y était particulièrement élevée. La commune s’était spécialisée dans la fabrication des faux et outils taillants, instruments particulièrement précieux lorsque l’agriculture constituait la base de l’économie en général. Aussi, faisaient-elles l’objet d’un commerce considérable dans tous les états de Savoie et au-delà des frontières. Les fabricants étaient nombreux, chacun possédant une marque, pour laquelle ils demandèrent parfois au duc de Savoie un privilège. La majorité des habitants était composée d’agriculteurs vivant dans les villages qui se développent sur le coteau ensoleillé (l’adret).
La chapelle de Flérier
| | Elle est le vestige de l’ancienne église paroissiale qui se situait en ce lieu. L’église dédiée à St-Jean-Baptiste, est très proche architecturalement de celle de Mélan : elle possède des caractéristiques proches dans les fenêtres du chevet ou dans la voûte sur croisée d’ogives. Sa construction en est probablement contemporaine mais elle a dû, alors, remplacer une église plus ancienne (construite à l’époque burgonde sur le coteau de Nâles et abandonnée pour être reconstruite à Flérier), comme l’atteste des sépultures du haut moyen-âge trouvées aux abords |
du cimetière qui lui était contigu. Elle a été démolie en 1825 pour servir de matériaux à la nouvelle, reconstruite au centre du bourg de Taninges.
La chapelle Ste-Anne
| | Elle est construite en 1583 sur les bords du Foron, auquel elle sert de digues à l’initiative des syndics, conseillers et bourgeois de Taninges. Dès 1632, une fondation permet l’installation d’un recteur chargé d’enseigner la jeunesse et de célébrer la messe les jours fériés. En 1638, elle accueille, pour le Faucigny, les évêques chargés d’instruire le procès en béatification de Françoise de Sales. C’est ici qu’à lieu, en 1792 l’élection des députés à l’Assemblée Nationale des Allobroges. Après la Révolution, le clocher est reconstruit à l’image des clochers à bulbes que l’on a coutume de nommer "clochers savoyards". Mise à la disposition du curé de Flérier en 1803, en attendant la remise en état de l’église, elle lui suppléera de nouveau en 1825 en attendant que la nouvelle soit terminée. Finalement elle est vendue : sa position est idéale pour y installer une scierie. |
Le vieux pont
Le vieux pont
| | Construit à la fin du XVIème siècle, ce pont en dos d’âne remplace l’ancien pont de tuf, à tablier étroit et à deux arches emporté par une crue du Foron en 1571. Il a été jusqu’en 1857, le seul accès au bourg par la route provinciale qui veniat de Genève. Il est formé d’une seule arche de 14 mètres d’ouverture. Il est renforcé de petits arcs-boutants.
La fontaine
Construite sur la place du marché en 1781, elle permet aux habitants du bourg de bénéficier de l’eau des sources |
d’Hauteville. Dans la pureté de ses lignes, on reconnaît le savoir-faire des maçons de la vallée du Giffre, habiles à tailler le calcaire gris dont ils font un matériau de choix.
Le lavoir
A la fin du XVIIIème siècle, le bourg de Taninges se dote d’un abattoir capable de débiter les bêtes qui se vendent au marché du jeudi et aux nombreuses foires annuelles. C’est autant plus important qu’un droit est perçu sur les viandes. Sa position en bordure du Foron assure tout à la fois l’eau courante et les égouts. Lorsque de nouveaux abattoirs seront construits hors de la ville, le bâtiment est transformé en lavoir. Ce local fermé, pouvant être chauffé apporte un confort certain aux lavandières qui n’ont pas encore, dans les années d’après-guerre, l’eau courante à la maison.
Renseignements : Office de Tourisme de Taninges - Praz de Lys 04 50 34 25 05
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