| | Epiphanie vient du grec et signifie "apparition" ou "manifestation divine". Les chrétiens célèbrent sous le nom d'Epiphanie, la manifestation du Fils de Dieu au monde. Cette fête née au IVème siècle en Orient fait référence à trois événements de la vie du Christ : la visite des Mages, le baptême par Jean-Baptiste où Dieu le désigne comme son Fils, et enfin le premier signe accompli par le Christ à Cana pour manifester sa gloire. L'Epiphanie est célébrée le 6 janvier, sinon le dimanche le plus proche, par la traditionnelle galette des rois. |
Si l'Epiphanie est une fête religieuse, l'histoire de la galette des rois est quant à elle païenne. En effet, c’est dans la fête romaine des saturnales (fête célébrée en l'honneur du dieu Saturne), que l’on retrouve son origine. Lors de ces saturnales, qui se déroulaient entre la fin du mois de décembre et le début du mois de janvier, chaque famille romaine procédait à la désignation d’un roi d’un jour parmi ses esclaves, et qui durant cette unique journée pouvait prendre la place des maîtres et faire ce que bon lui semblai (les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne). La désignation de ce roi d’un jour se déroulait lors d’un banquet et la fève d’un gâteau utilisée comme "bulletin de vote". |
Exemple de fèves de nos jours - © 123 Savoie |
L’histoire, quant à elle, nous explique que l’usage voulait que l’on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une appelée "part du bon Dieu" ou "part du pauvre" destinée au premier pauvre qui venait à frapper à la porte. Au Moyen-âge, les grands procédaient quelquefois à la nomination roi du festin, dont ils s’amusaient pendant le repas. Au fil des siècles la coutume est restée et son histoire s’est adaptée à l’époque.
Selon les régions la galette des rois est un gâteau rond en pâte feuilletée fourrée ou non de pâte d’amande, dans lequel une fève est introduite (en 1875 la fève a été remplacée par la fève en porcelaine de Saxe) et surmonté d’une couronne. La tradition veut qu’au moment de la distribution, le plus jeune enfant de la famille, se mette sous la table et désigne la part donnée à chaque invité.
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