Les apnées du sommeil
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| | Elles affectent environ 4 % des hommes et 2 % des femmes et sont plus fréquentes après 50 ans (environ 10% des personnes à 50 ans). Elles consistent en une obstruction du pharynx empêchant le passage de l’air. Cette obstruction provoque un arrêt de la respiration qui ne peut recommencer qu’à la faveur de micro éveils très fréquents : plusieurs dizaines, parfois des centaines d’apnées sont observées dans une même nuit. Les facteurs favorisant les apnées du sommeil sont essentiellement le surpoids ou une morphologie particulière (menton court rejeté vers l’arrière par exemple). L’excès d’alcool et la prise de certains médicaments peuvent également favoriser les apnées.
Plusieurs symptômes peuvent caractériser les apnées du sommeil :
- Des ronflements très bruyants qui se répètent sur une partie ou toute la nuit
- Une impression de ne pas avoir “récupéré” pendant la nuit
- Souvent une somnolence dans la journée, en particulier en cas d’inactivité |
- Des troubles de la mémoire et de l’attention
- Une irritabilité et une baisse de la libido
- Une envie d’uriner la nuit
Le syndrome des jambes sans repos
Le mécanisme de cette pathologie, qui touche 5 % de la population adulte, n’est pas connu. Cependant il semble qu’une activité insuffisante de certains neurones, une carence en fer, une insuffisance rénale ou encore un diabète peuvent en être la cause.
Quatre éléments définissent ce syndrome
Les impatiences : souvent difficiles à définir avec parfois des sensations douloureuses au niveau des membres inférieurs, elles surviennent ou s’aggravent nettement le soir ou la nuit donnant un rythme particulier à ce symptôme
Les impatiences sont favorisées par l’immobilité, d’où leur exacerbation en position allongée le soir au lit entraînant la possible apparition d’une insomnie d’endormissement. Elles sont plus ou moins soulagées par le mouvement. Dans 80% des cas, sont constatés la nuit des mouvements involontaires périodiques au cours du sommeil dont la personne n’a pas conscience. Ils touchent surtout les muscles des jambes et se manifestent par une flexion du pied et des orteils. Ces mouvements inconscients sont responsables d’une désorganisation et d’une fragmentation du sommeil qui peuvent entraîner une altération de sa qualité.
La narcolepsie
Elle est probablement d’origine auto-immune. Elle se caractérise par des endormissements incontrôlables, parfois dans des situations très actives comme au travail ou au cours de discussions en famille ou entre amis. Plus rarement peut survenir un relâchement musculaire brusque ou cataplexie induit par une émotion ou un fou rire, des paralysies du sommeil (la personne se réveille et ne peut plus bouger pendant quelques instants), des hallucinations (au réveil ou lors de l’endormissement) et des perturbations du sommeil nocturne.
Cette maladie est attribuée à la perturbation de sécrétion d’un neurotransmetteur : l’hypocrétine. Elle a pour conséquence un fonctionnement anormal des mécanismes de régulation du cycle veille-sommeil. L’origine de cette disparition n’est pas connue, elle pourrait être d’origine génétique ou immunologique. Sa prise en charge implique une bonne gestion du sommeil avec notamment la pratique de siestes diurnes qui sont rafraîchissantes. Différents traitements médicamenteux permettent de stimuler la vigilance. La prise en charge de cette pathologie permet une nette amélioration de la qualité de vie.
Source : Institut du Sommeil et de la Vigilance