| | Depuis hier lundi 21 octobre 2013, les radars mobiles de nouvelle génération déployés au sein des unités de police et de gendarmerie ont la capacité de photographier, sans flash visible, les véhicules qui les doublent, mais également ceux qui arrivent en sens inverse. Le parc des véhicules utilisés pour ces contrôles de vitesse évolue avec l’arrivée d’un nouveau modèle, des Peugeot 208 banalisées, qui complètent la flotte de Renault Mégane déjà en service. |
Depuis le 4 mars 2013, 46 radars mobiles de nouvelle génération ont été déployés sur le territoire français. Ces radars, embarqués à bord d’une voiture banalisée, font partie de l’équipement des forces de police et de gendarmerie pour lutter contre les grands excès de vitesse routiers. Ces voitures banalisées, toutes de type Renault Mégane, ont été homologuées, dans un premier temps, pour effectuer deux types de missions bien précises :
- photographier sans flash, en roulant, tous les véhicules en infraction qui les dépassent par la gauche ;
- photographier sans flash, stationnée sur le bord d’une voie, tous les véhicules en infraction qui passent à proximité de la voiture des forces de l’ordre, dans les deux sens de circulation.
Après le contrôle "en dépassement" et "en stationnement", une troisième fonction "le contrôle en approche" vient compléter ce dispositif.
Avec cette nouvelle fonctionnalité, homologuée depuis le 30 août 2013 par le Laboratoire National de métrologie et d’Essais (LNE), le radar peut, en mouvement, contrôler tous les véhicules croisés qui se trouvent sur une, deux ou trois voies, à condition toutefois qu’aucune séparation (barrières, muret, terre-plein…) n’existe entre les deux sens de circulation. Depuis lundi 21 octobre 2013, 13 Renault Mégane et 7 Peugeot 208 sont équipées de cette nouvelle fonction. Aucun de ces véhicules ne circule pour le moment en Pays de Savoie. D’ici à fin 2013, tous les radars mobiles de nouvelle génération, y compris les premiers modèles mis en service depuis le 4 mars 2013, seront mis à jour pour pouvoir effectuer les trois types de contrôles, en dépassement, en approche ou en stationnement.
Le choix a été fait de diversifier les véhicules équipés afin de maintenir l’effet dissuasif de ces équipements qui ont vocation à se fondre dans le flot de circulation pour des contrôles continus et par tous les temps. Ainsi, d’ici à la fin de l’année 2013, 13 voitures Peugeot 208 supplémentaires, de couleurs différentes, vont compléter le parc déjà déployé. D’autres modèles sont actuellement à l’étude pour 2014. En tout, ce sont 300 radars mobiles de nouvelle génération qui seront déployés sur le territoire d’ici à la fin 2015.
La baisse de la vitesse sauve des vies
- En 2012, le facteur "vitesse excessive" est en cause dans au moins 25% des accidents mortels*.
- 28% des Français reconnaissent rouler plus vite que les vitesses autorisées**.
- Une baisse de 1% de la vitesse moyenne du trafic entraîne une diminution de 2% de l’accidentalité corporelle et de 4% de la mortalité***.
- Depuis 2000, la vitesse moyenne de jour pratiquée par l’ensemble des véhicules a été réduite de 10 km/h.1
- Près des trois quarts de la baisse de la mortalité routière sont attribués au déploiement des radars sur les routes.
* Observatoire interministériel de la sécurité routière (ONISR) – Bilan 2012
** Etude IFOP octobre 2012
*** Résultats des études épidémiologiques (formule de Nilsson)
| | Pour l’Association "40 millions d’automobilistes", avec plus de 21 millions de flashs en 2012, est-il encore nécessaire d’alourdir le système répressif actuel ? La répression poussée à son paroxysme n’a qu’une seule conséquence : 750.000 personnes roulent aujourd’hui sans assurance et 600.000 sans permis de conduire. "Les automobilistes sont excédés par ces politiques de sécurité routière uniquement basées sur le modèle répressif. A part générer du stress et une véritable angoisse du panneau, ce nouveau radar embarqué risque de créer une véritable psychose chez les automobilistes", souligne Pierre Chasseray, délégué général de l’association. |
"Certes, c’est sur le réseau secondaire que nous constatons le plus d’accidents. Mais quelles en sont les causes ? Les investissements en infrastructures de sécurité se réduisent comme peau de chagrin. Un accident sur trois implique l’alcoolémie. Et pourtant, nous restons campés sur l’unique répression de la vitesse, quitte à en oublier toutes les autres véritables causes d’accidents" reprend Daniel Quéro, président de l’association.
"40 millions d’automobilistes" en appelle au Président de la République
Dans son communiqué, l’association rappelle : "En 2012, François Hollande, alors candidat à la présidence de la République, le reconnaissait lui-même dans un courrier adressé à notre association : "Les décisions en matière de sécurité routière nécessitent une mobilisation forte et une acceptation des Français". Si le Président de la République semblait à l’époque mettre l’accent sur "la possibilité de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière comme alternative aux poursuites", le dispositif actuel mis en place par le ministère de l’Intérieur laisse supposer le parfait contraire. Dans son numéro du 6 mai 2013, Auto Plus reprenait même les propos du Président de la République en faveur de radars qui devaient être "localisés de façon pertinente" pour mettre en avant la contradiction entre les propos et la politique conduite actuellement ».
"Ce n’est pas en transformant 40 millions d’automobilistes en 40 millions de flashés que nous ferons progresser la sécurité ! Bien au contraire, nous scellerons le divorce des automobilistes français avec un discours qui n’aura plus aucun écho" conclut Pierre Chasseray.
Comment fonctionne ce nouveau radar ?
Le radar mobile nouvelle génération est un radar embarqué à bord d’une voiture banalisée, conduite par des gendarmes ou des policiers en uniforme. Sa mission est de pouvoir photographier, sans flash, tous les véhicules en grand excès de vitesse. Lors des premiers déploiements en mars 2013, le radar contrôlait seulement les véhicules qui le dépassaient par la gauche. Désormais il photographie également les véhicules roulant en sens inverse. En circulation ou à l’arrêt, il contrôle donc les véhicules dans les deux sens de circulation. Le radar embarqué est réglé sur la vitesse autorisée de la route empruntée. Les données sont calculées automatiquement. L’avis de contravention envoyé au conducteur mentionnera la vitesse retenue, les coordonnées GPS, la commune, l’axe et le sens de circulation de l’infraction.
Le contrôle en circulation
En circulation, le radar peut contrôler tous les véhicules en infraction qui le croisent, s’il n’existe pas une séparation entre les deux sens de circulation (barrière, muret, terre-plein,…), ou qui le dépassent.