Pour une réalisation rapide de la liaison Lyon-Turin : nouvelle rencontre entre les Régions Rhône-Alpes et Piémont
Une délégation d’élus de la Région Rhône-Alpes conduite par Bernard Soulage, Premier vice-Président du Conseil régional Rhône-Alpes délégué aux transports, déplacements et infrastructures et Gérard Leras, Président de la commission transports et TIC, s’est rendue en Italie lundi 20 mars. Ce déplacement, intervenant comme prévu, au lendemain de la clôture des jeux Para olympiques, a permis des rencontres très éclairantes et va déboucher sur des initiatives communes aux deux Régions pour favoriser la réalisation rapide de la liaison Lyon-Turin.
Lors de la rencontre avec leurs interlocuteurs du Piémont conduite par Mercedes Bresso, Présidente de la Région Piémont, et Daniele Borioli, Vice-président transports, les élus Rhônalpins ont pu mesurer à la fois la détermination de l’Exécutif Piémontais et sa volonté de prendre le temps et les moyens nécessaires pour contribuer à l’apaisement de la situation dans le Val de Suse. Les élus de la Région Piémont ont particulièrement insisté sur la nécessité pour eux de refuser tout accroissement de trafic routier (via le Fréjus ou le Montgenèvre) sur une autoroute déjà très fréquentée, très dangereuse et dans une vallée très polluée. A cet égard, tout accroissement des capacités, même prétendument au nom de la sécurité, sera refusé par les deux Régions. De même, Mercedes Bresso et Daniele Borioli ont rappelé l’urgence d’une infrastructure nouvelle pour les marchandises afin de développer les trains régionaux sur la ligne classique.
Les deux Régions ont réaffirmé à cette occasion :
- leur soutien à l’actuelle autoroute ferroviaire alpine et l’urgence de lui trouver un cadre juridique et financier adéquat à partir du 1er janvier 2007. Les représentants des deux Régions interviendront en ce sens lors de la Conférence Intergourvernementale (CIG) du Lyon-Turin, le mardi 28 mars, et interpelleront les deux gouvernements ;
- leur volonté de voir l’Europe s’engager financièrement sur ce projet pour la période 2007-2013. Un minimum de 20% de subventions sur la totalité du projet doit être apporté par l’Union Européenne ;
- la nécessité absolue d’une politique volontariste de report modal avec ce projet Lyon-Turin mais aussi à l’échelle de l’ensemble de l’Arc Alpin. Les services des deux Régions feront les travaux et propositions nécessaires en liaison avec le groupe de travail report modal de la CIG ;
- le principe d’une initiative publique qui sera proposée, avant le 30 juin, à toutes les Régions concernées par ce projet pour manifester leur engagement et leur volonté de voir l’Europe agir aussi bien sur le financement que sur le report modal ;
A l’issue des élections législatives en Italie, les deux Régions prendront l’initiative de réunir l’ensemble des élus Français et Italiens, concernés pour discuter librement de l’ensemble des questions posées par ce projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin.
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