Guy Chaumereuil - © Sergio Palumbo - 123 Savoie
| | "Reprendre la route" dites-vous aux festivaliers de la 12ème édition du Grand Bivouac. Pourquoi ?
Guy Chaumereuil : Parce que le voyage apparait plus que jamais aujourd’hui comme un levier pour comprendre le monde. Du moins, tenter de mieux le comprendre. Dans les débats que nous avons aujourd’hui en France, sur la ou les crises, j’ai le sentiment qu’un peu d’air ne serait pas de trop. Sortir de chez soi, découvrir d’autres horizons, aller au-devant d’autres que nous-mêmes et peut-être aussi, chemin faisant, puiser de nouvelles énergies, de nouvelles idées. |
D’une certaine manière, user d’une mondialisation positive pour confronter et échanger les approches, les bonnes pratiques, les solutions…
C’est une conviction personnelle ?
Guy Chaumereuil : Oui, sans doute, mais elle me semble largement partagée. Regardez dans l’actualité de ces derniers mois, il est quand même frappant de noter le caractère simultané d’initiatives individuelles qu’on ne peut s’empêcher, même si leurs motivations sont évidemment différentes - de relier les unes aux autres : la marche du député Jean Lassalle, celle du généticien Axel Kahn, le succès assez époustouflant du récit de Jean-Christophe Rufin "Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi", il sera d’ailleurs notre grand témoin pour cette 12ème édition, ou celui de Jean-Paul Kauffmann, "Remonter la Marne". Ou encore la sortie remarquée cette semaine du film "The Way" qui a pour cadre le Chemin de Compostelle. Pour nous, c’est évident : il faut reprendre la route !
Le Grand Bivouac met en œuvre, cette année, en plus du festival, une Villa Marco Polo pour les jeunes voyageurs et une Université Populaire du Voyage. Toujours pour les mêmes raisons ?
Guy Chaumereuil : Oui, aider les jeunes voyageurs "qui veulent raconter le monde" à réaliser leur projet, c’est l’objectif de cette Villa Marco Polo : plus de 150 d’entre eux ont répondu à notre appel et 35 candidatures sont en train d’être étudiées pour la première année. Quant à l’Université populaire du Voyage, dont le premier rendez-vous aura lieu avant la fin de l’année, elle doit permettre d’aller plus loin dans les thèmes qui sont identifiés lors du festival. Je ne dis pas que le voyage est l’alpha et l’omega des solutions à la crise ! Mais il peut modestement y contribuer…