Après avoir été accordé une première fois en 2009 puis annulé en 2012, un nouveau permis de construire de la grande surface "Grand Frais" a été accordé par la mairie le 24 janvier 2014. Les argonautes et les riverains des terrains concernés par ce projet se mobilisent dans l’intérêt général et pour défendre leur cadre de vie !   Un PLU modifié sans concertation publique Historiquement, la mairie d’Argonay a toujours eu la volonté d’accueillir sur la commune des commerces de proximité spécialisés dans les métiers de bouche. Le terrain envisagé pour ces implantations dans le Plan Local d’Urbanisme, se situait avenue du Parmelan, face au terrain de football. Cependant, la mairie a transformé ce projet et lui a donné une toute autre envergure en prévoyant l’implantation d’une grande surface.   Elle a donc modifié le PLU sans aucune concertation avec les administrés, selon les dires du groupement d’habitants, afin de changer la typologie de commerces autorisée sur ce terrain. Suite à ces changements, elle a accordé un premier permis de construire à l’enseigne "Grand Frais" le 17 juin 2009. Il s’en est suivi un recours des riverains, qui a abouti à l’annulation de ce permis par le Tribunal Administratif de Grenoble le 27 septembre 2012.

Toujours selon les dires du groupement d’habitants, deux membres du Conseil Municipal, propriétaires riverains du terrain concerné par le projet, ont, de manière étonnante, vendu précipitamment leur résidence principale avant la délivrance du premier permis de construire. A l’époque, d’autres possibilités étaient pourtant envisageables sur un autre emplacement, à proximité du giratoire Marcel Dassault, en bordure de la route départementale. Cependant, la mairie n’a pas saisi cette opportunité. En date du 24 janvier 2014, la mairie d’Argonay a souhaité maintenir ce projet au même endroit, avenue du Parmelan, en accordant un nouveau permis de construire pour la réalisation de la grande surface, dans des conditions toutes aussi contestables sur le fond, selon le groupement.

 

Le groupement d’habitant indique également que cette possible implantation est un projet contre l’intérêt général des argonautes et qu’il entraîne :

L’implantation de ce bâtiment industriel de grande dimension, d’une surface de 1901 m² et de 8 mètres de haut, portera atteinte à l’image de la commune, qui verra son entrée complètement dénaturée.

La hausse de la circulation (environ 800 véhicules par jour) qui sera engendrée sur un axe routier actuellement saturé aux heures de pointe, représente un risque élevé pour les riverains, et en particulier pour les enfants fréquentant l’école, le stade et les diverses infrastructures mises à leur disposition sur ce secteur. De plus, l’insuffisance de parkings déjà existante par rapport aux structures présentes sur ce secteur sera amplifiée. Actuellement, les utilisateurs des infrastructures sportives et de loisirs se garent sur l’ensemble des terrains avoisinants, dont celui prévu pour la construction de Grand Frais par la mairie, et sur les espaces disponibles Chemin du Crêt. L’afflux supplémentaire de véhicules créé par l’activité Grand Frais n’arrangera pas la situation, bien au contraire, car le parking de Grand Frais sera déjà saturé par ses clients.

L’activité de Grand Frais générera de fortes nuisances olfactives et visuelles dans un environnement résidentiel, à proximité du pôle sportif et de loisirs de la commune. Tout d’abord, l’important flux de véhicules apporté par Grand Frais et les livraisons matinales perturberont le calme des quartiers voisins tôt le matin et pendant toute l’amplitude d’ouverture du magasin au public, du lundi au samedi et le dimanche matin. Par ailleurs, les compacteurs de déchets organiques liés à l’activité de Grand Frais engendreront à l’évidence des odeurs indésirables à l’entrée de la commune.

Pour les commerçants d’Argonay, mais également de Pringy, la menace vient de l’activité même de Grand Frais. Les produits proposés concurrencent directement l’offre des petits commerçants, à l’exemple de la boulangerie, qui sera particulièrement impactée, tout comme l’ensemble des artisans des métiers de bouche aujourd’hui présents sur Pringy et Argonay. On ne peut que regretter que la mairie d’Argonay ne soutienne pas les petits artisans qui auraient la volonté de s’installer sur la commune !

 

Les riverains, qui sont plus que jamais mobilisés dans leur action, rappellent que de nombreuses personnes conscientes des nuisances engendrées par ce type de grande surface sont opposées à la réalisation de ce projet. Pour défendre l’environnement d’Argonay, ils lancent une pétition en ligne (http://chn.ge/1eoEld5) !

Contactée, la Mairie d’Argonay nous a fait parvenir les informations suivantes :
"Dans le POS avait été identifié sur le terrain dit de "La Poste" la possibilité de réaliser des commerces. Dans le cadre de la préparation de la transformation du POS en PLU une étude avait été demandée à la CCI ainsi qu’à une société d’aménagement sur ce secteur commercial. Toutes deux ont conclu que des petits commerces à cet emplacement avaient peu de chance de réussite mais qu’un commerce de plus grande taille pouvait marcher en captant une partie de sa clientèle depuis la RD1203 toute proche.

 

Lors de la révision générale nous avons intégré cette possibilité dans le règlement du secteur, procédure accompagnée de la concertation obligatoire avec réunions publiques et enquête publique. C’est à cette époque que le groupe Grand Frais nous a contacté et le conseil municipal a accueilli favorablement leur demande d’implantation et a, par la suite, accordé un permis de construire.