Jérémie Beyou et Sidney Gavignet : le grand plongeon
Ce dimanche 11 novembre, ils sont 18 pionniers à prendre le départ du premier tour du monde en double, la Barcelona World Race. Parmi eux, Jérémie Beyou se lance dans son premier tour du monde. Il part en duo avec Sidney Gavignet qui, après 3 tours du monde en équipage, court là son premier tour du monde sans escale. L'engagement est total pour les deux hommes et leur partenaire Delta Dore, tant sportivement qu'humainement.
Les deux skippers de Delta Dore sont prêts à plonger dans une course unique qui représente autant une épreuve sportive qu'une aventure humaine. Si l'objectif est bien de terminer sur le podium, le premier objectif de Jérémie et de Sidney est de finir la course. Pour y arriver, le facteur essentiel sera la communication, clé de la performance selon l'équipage de Delta Dore.
Sidney Gavignet : " Pour finir sur le podium, il faudra d'abord finir la course. C'est un grand enjeu et une grande chance pour nous d'être au départ de cette course. Je suis habitué aux grandes équipes et là, je vais rester près de trois mois en mer avec la même personne ... ! Le tour du monde cela se vulgarise, cela devient courant. Nous ne partons pas totalement à l'inconnu. Un cercle autour du monde, c'est quand-même un sacré morceau, ce n'est pas un voyage initiatique. Mais cette course ne m'inquiète pas. Jérémie est un pur compétiteur comme moi. Nous serons concentrés sur la performance ".
Jérémie Beyou : " La communication entre nous deux sera essentielle. Nous devrons échanger nos points de vue, les fouiller avant de prendre une décision, les choix météo notamment. Une fois qu'elle sera prise, elle devra être totalement partagée par nous deux. Si le résultat est mauvais, il ne faut pas qu'un seul homme prenne cela sur ses épaules ".
Partagés entre l'empressement de prendre le départ et le pincement au coeur que représente la séparation familiale, Jérémie et Sidney vivent différemment ce moment. En effet, Jérémie Beyou a déjà quitté sa famille, chez lui, pour la plus belle des raisons. Il est Papa pour la deuxième fois d'un petit Jacques, né il y a 16 jours.
Jérémie Beyou : " Les dernières 24h, je les ai déjà vécues. Avec Anna, Achille et Jacques, nous étions à la maison avec le téléphone débranché pour nous retrouver ensemble. J'ai apprécié d'être chez moi, même si, en voyant Sidney et sa famille, ça me donne envie de les avoir avec moi. A la fois, les dernières 24h sont plus faciles à vivre comme cela ! Le moment de la séparation, c'est prenant, tu quittes ceux que tu aimes pour vivre quelque chose de difficile durant trois mois. On laisse sa famille qui continuera à vivre avec les soucis quotidiens. Sans eux sur le ponton, je serai peut-être plus détendu le jour du départ. Mais j'aimerais aussi qu'ils soient là ... "
Pour Sidney Gavignet, le temps passe trop vite à Barcelone et il est difficile de profiter pleinement des derniers moment en famille : " Je vois passer le temps très vite. J'appréhende le temps qui passe, je m'efforce de rester paisible et de profiter de chaque minute. C'est moi qui décide de partir pour faire ce qui me plait. La séparation sera plus difficile à vivre pour ma famille qui reste et pour ma femme qui devra gérer le quotidien ".
Si ce tour du Monde représente un challenge sportif colossal pour Jérémie et Sidney, il est aussi un monument pour l'entreprise Delta Dore. Après la victoire de Jérémie Beyou dans la Solitaire du Figaro en 2005, l'entreprise bretonne a décidé de passer à la vitesse supérieure pour une dimension internationale. Avec un bateau de haute technologie et une équipe prometteuse, DELTA DORE mise beaucoup sur la Barcelona World Race.
Joël Renault, PDG de Delta Dore : " C'est notre premier tour du monde, un monument pour Delta Dore. Les enjeux sont importants. Sur le plan humain, cela engendre beaucoup de stress. Je vais vivre 24h sur 24h avec mon portable à portée de main. Sur le plan de l'entreprise, nous entrons dans une autre dimension, un autre monde. C'est la mondialisation mais au bon sens du terme. Delta Dore a besoin d'y rentrer et de montrer qu'elle est une entreprise heureuse ! "
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