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| | Vous êtes officiellement troisième pilote de l'équipe en 2009. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
Romain Grosjean : C'est tout d'abord une réelle fierté de pouvoir intégrer l'équipe et d'entrer à proprement parler en Formule 1. C'est aussi une continuité dans ma progression en sport automobile : après avoir été pilote d'essais pour Renault, je deviens troisième pilote et je vais assister à tous les Grand Prix. Je continue donc dans le bon chemin. Cette année promet d'être extraordinaire sur le plan de l'apprentissage. J'ai la chance d'avoir obtenu ce rôle au sein d'une équipe championne du monde et je tiens à saisir cette opportunité.
Vous serez donc comme une éponge, prêt à absorber tout ce que vous pourrez...
Romain Grosjean : Exactement ! Participer aux débriefings de course avec Fernando et Nelson sera très enrichissant. Je pourrai aussi me familiariser avec les méthodes de l'équipe. J'apprendrai tout ce qu'il faut pour, si je deviens titulaire un jour, avoir le bagage nécessaire.
Considérez-vous cette promotion comme un joli cadeau ou au contraire, ce nouveau statut s'accompagne-t-il de beaucoup de pression ? |
Romain Grosjean : Ce n'est ni un cadeau, ni de la pression. C'est la conséquence logique des résultats que j'ai acquis avec Renault depuis mon arrivée dans le RDD, en 2006. Cela me laisse une année pour apprendre, pour remporter le championnat GP2 Series que je vais disputer parallèlement, et pour arriver très fort en 2010.
Pourriez-vous décrire votre relation avec l'équipe aujourd'hui ?
Romain Grosjean : Cela fait déjà un moment que je travaille avec elle. Je connais beaucoup de monde, je me rends régulièrement dans les usines d'Enstone et de Viry. En 2008, j'ai mené mes premiers essais F1 et j'ai pu approfondir ces relations avec l'équipe d'essais. Cela a été une expérience très précieuse. Aujourd'hui, je vais pouvoir approfondir encore mes relations avec les ingénieurs, développer ma connaissance des processus de travail. Que du positif.
Les essais privés sont désormais interdits pendant la saison. Est-ce un gros handicap pour vous ?
Romain Grosjean : Oui, c'est une mauvaise nouvelle pour les jeunes. Maintenant, il faut voir si la FIA prévoit des mesures permettant à des troisièmes pilotes de rouler et de se faire la main. Sebastian Vettel et Robert Kubica ont profité de telles autorisations en leur temps, et cela les a beaucoup aidés.
Vous vous alignerez en championnat GP2 Series cette année. Vous aurez donc un programme chargé sur les week ends de course ?
Romain Grosjean : Je suis assez confiant sur ce point. Sur les week-ends Européens, durant lesquels j'aurai à assumer mes deux fonctions, la priorité sera de gagner en GP2. Pour y parvenir, il ne faudra pas prendre les choses à la légère. Je pense qu'avec un peu d'organisation, nous arriverons à tout combiner sans problème.
En quoi pensez-vous être un meilleur pilote aujourd'hui par rapport à 2008 ?
Romain Grosjean : Un pilote progresse en permanence. Le sport automobile ne permet pas de s'entraîner souvent. On progresse dès que l'on a l'opportunité de tourner et on devient meilleur à chaque roulage. Je pense avoir progressé dans de nombreux domaines l'année dernière : pilotage, développement d'une voiture, confiance, force mentale, maturité... L'objectif est de progresser au moins autant cette saison.
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