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L’église Saint-Maurice à Ecole

L’église Saint-Maurice à Ecole - © Sergio Palumbo - 123 Savoie

L’église Saint-Maurice à Ecole – © Sergio Palumbo – 123 Savoie

L’église d’Ecole, détruite par l’incendie du village en 1777, fut reconstruite entre 1780 et 1781, sur les plans de Francesco Luigi Garella, composée d’un simple rectangle pour la nef, et d’un autre plus petit à la suite du premier pour le chœur.

C’est la plus ancienne église des Bauges.

L’arrondit du chœur et les deux chapelles latérales ont été ajoutées lors de la restauration en 1818 et dans le style néoclassique sarde de l’architecte Bernard Trivelli.

Jusqu’en 1928, elle présentait une façade arrondie, identique à l’arrière. L’aspect actuel de l’édifice intérieur, et la façade extérieure, datent de la décennie 1919 – 1929.

A l’origine les fenêtres étaient petites, rectangulaires, et munies de petits carreaux blancs. Les vitraux du chœur ont été les premiers posés en 1921, ceux de la nef, des chapelles latérales et de l’avant chœur, suivirent dans les années 1925 / 1926.

Tableau du saint martyr - © Sergio Palumbo - 123 Savoie

Tableau du saint martyr – © Sergio Palumbo – 123 Savoie

Tous les travaux d’embellissement de l’église ont été conduits par le prêtre de l’époque : l’abbé Maillet. A son départ d’Ecole, en 1928, il eut la satisfaction de voir enfin la façade de l’église complètement refaite, telle qu’elle se présente aujourd’hui. La pose du vitrail de Saint-Maurice, en 1928, acheva la rénovation de cette façade.

Les peintures et la décoration intérieures datent de son successeur, l’abbé Bollardet et ont été effectuées par les frères Mantillieri en 1929 ; les médaillons de la voûte rappellent certains attributs de la Vierge : « Tour de David », « Porte du Ciel », « Lis de la Vallée », « Arche d’Alliance », « Etoile de la Mer », « Fontaine d’Amour ». A l’avant chœur, un tableau ancien représentant Saint-Maurice : l’église d’Ecole est depuis son origine sous le vocable de Saint-Maurice martyr. Un tableau de Saint-Maurice-d’Agaune (Valais), remarquable par ses dimensions et sa qualité picturale, confirme la popularité du saint martyr, protecteur de la Maison de Savoie. La croix tréflée dite de Saint-Maurice (quatre branches égales terminées en forme de trèfles) est présente dans la décoration de tout l’édifice

 

Une légende répandue dans le pays porte que la Sainte Vierge choisit elle-même ce lieu, la Sainte Fontaine, pour y être honorée…

 

© Sergio Palumbo - 123 Savoie

© Sergio Palumbo – 123 Savoie

Les chapelles latérales comportent deux tableaux surmontant les autels : un tableau de la Sainte Famille à droite, et le Martyr de Saint-Sébastien à gauche (autre Saint Protecteur de la paroisse avec Saint-Bernard).
Depuis 1995, ces deux chapelles latérales accueillent les statues de Bellevaux : la Vierge à l’enfant (en bois du XIème siècle), et l’antique « Pietà » du XVIème siècle.

Le Chœur de l’église offre quelques particularités intéressantes. La voûte de l’hémicycle du cœur est décorée d’une fresque peinte en 1929 par Mantillieri, rappelant la légende de N.D. de Bellevaux : une légende répandue dans le pays porte que la Sainte Vierge choisit elle-même ce lieu (la Sainte Fontaine) pour y être honorée. Comme un moine passait, dit-on, il vit la Mère de Dieu assise sur une pierre, plongeant sa main dans la fontaine qui coulait près d’elle et bénissant la vallée. Ensuite la vision ayant disparu, il entendit une voix qui disait : « C’est là que je veux que mon nom soit invoqué » (Extrait de l’histoire des Bauges, de L. Maurand T.II P. 91).

A la voûte les peintures des quatre évangélistes sont de facture plus ancienne. On pense qu’elles peuvent dater du début du XIXème siècle. La pierre du Maître Autel provient du Monastère de Bellevaux. La table de communion en fer forgé de style Louis XM présente un dessin très ouvragé dans le détail ; elle provient des forges de Bellevaux. Le crucifix ornant le fond du chœur est un souvenir de la Mission de 1945, sculpté par l’abbé Jacquemoud, curé de la Gurraz en Tarentaise, qui donna héroïquement sa vie pour sauver celle d’une personne blessée en 1944.

 Après le démantèlement des bâtiments du Prieuré de Bellevaux, l’église a accueilli les ossements des moines en 1859, lors d’une mission prêchée par les religieux de Hautecombe.

 

Le clocher possède 3 cloches

© Sergio Palumbo - 123 Savoie

© Sergio Palumbo – 123 Savoie

La plus grosse est la plus ancienne : elle date de la restauration du culte, à la suite du Concordat passé entre Napoléon alors premier consul et le Pape Pie VII. Elle porte les inscriptions latines: « Vivos voco, mortuos plango, fulgura frango » (J’appelle les vivants, je pleure les morts, je brise la foudre).

Les autres, « Les cloches de la Paix« , sont les plus récentes : installées le 6 juillet 1953. Sur les deux suivantes, la première, « Jeanne Benoite », porte cette inscription : « Je sonne la paix, je prie pour la paix par la voix de nos soldats des deux guerres et de nos fusillés du 6 juillet, qui sont morts pour l’établir dans le monde« , ainsi que le nom des douze héros d’Ecole. La seconde, « Nicole Eugénie », est ainsi gravée : « Aimez-vous les uns les autres » souvenir de Mission.

Quelques kilomètres au-dessus d’Ecole, se situe le sanctuaire de Bellevaux, qui fut construit en 1862, autour de l’authentique Oratoire de la Sainte Fontaine, et qui accueille les promeneurs et les pèlerins, principalement le lundi de Pentecôte.

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