Dans la nuit du 24 novembre 1248, le Mont Granier s'effondra. Cinq paroisses furent détruites, dont la capitale religieuse de l'époque, St-André, siège du Décanat de Savoie. Il y aurait eu 4 000 morts. C'est la catastrophe la plus importante dans les Alpes qui serait due à un glissement de terrain. On dispose de plusieurs récits s'étalant de 1250 à 1283, relatant la catastrophe, des auteurs suivants : Etienne de Bourbon, moine dominicain, Matthieu Paris, moine Franciscain, Martin le polonais, moine dominicain, des frères Prêcheurs, moines dominicains et de Gérard de Frachet, moine dominicain. La chute du Mont Granier a été mise en évidence par J. Goguel et A. Pachoud.
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© Sergio Palumbo - 123 Savoie
Le mont Granier vu depuis Chapareillan
© Sergio Palumbo - 123 Savoie
Pierre carrée à Chapareillan, l'une des pierres tonbée lors de
l'éboulement et qui fut transformée pendant quelques temps en cave
© Sergio Palumbo - 123 Savoie
|  | A la suite de pluies importantes, le Mont Granier aurait emmagasiné de grandes quantités d'eau dans sa partie basse, composée de bancs calcaires de Valanginien. Celle-ci devenue trop lourde, se mit à glisser emportant avec elle une partie de la falaise rocheuse. La force déployée par cette catastrophe fit évaporer une partie de l'eau contenue dans l'éboulement. Cette vaporisation sous le glissement à jouer le rôle de moteur à réaction et a emporté la coulée sur un coussin de vapeur, ce qui explique la largeur de la coulée et sa rapidité. Mais comme par miracle l'effondrement fut stoppé au pied de la chapelle de la Vierge Marie à Myans où des moines priaient en attendant l'inévitable.
L'éboulement recouvrit une superficie de 20 km², soit 8,5 km de long et 5,2 km de largeur. Ce qui représente 150 millions de mètres-cubes pour un poids évalué à 1 milliard de tonnes. Le récit d'Etienne de Bourbon devint au fil du temps une légende. Le secrétaire du Comte de Savoie, Jacques Bonivard, possédait beaucoup de terres sous le Mont Granier. Mais il lui manquait les terres possédées par les moines du Prieuré de St-André. Celles-ci lui auraient permis d'unifier et d'uniformiser l'ensemble de ses terres, mais les moines ne voulaient pas céder leur domaine Bonivard alla voir le Pape, Innocent IV afin qu'il déplace les moines récalcitrants. Etant en guerre avec l'Empereur, Frédéric II, le Pape accepta la requête de Bonivard. Ainsi il pensait acquérir les faveurs d'Amédée de Savoie à sa cause. De retour en Savoie, il contraint les moines à quitter leur domaine. |
Ceux-ci allèrent se réfugier dans la chapelle de Myans. Bonivard, sa famille et les nobles de St-André firent la fête pour célébrer cette victoire. Mais durant la nuit, la montagne se fendit. Le Prieuré et ses nouveaux propriétaires furent écrasés par l'effondrement.
Les moines épouvantés prièrent la Vierge Marie, en attendant la mort. Mais l'effondrement s'arrêta au pied de la chapelle car les démons ne pouvaient plus pousser les gravats, la Vierge Marie protégeait la chapelle.
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A lire
|  | Notre-Dame de Myans
Le texte le plus ancien où il est fait mention de Myans, c'est le Cartulaire de St-Hugues, évêque de Grenoble, au XIIème siècle. Il semblerait qu'avant cette période, s'y trouvait successivement un temple romain…(lire la suite) |
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Merci à Daniel Bouvier-Belleville pour sa participation à l'élaboration de cette présentation.
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