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  • France Ile de France 75- Paris  6arr- St Germain
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    Musées et Monuments :
    + Musées et Monuments
     6arr- St Germain
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    • Sergio Palumbo | dernière mise à jour : 05/08/2005
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    Le Palais de l'Institut de France
    Mise en ligne : Sergio Palumbo, pour 123 Savoie
    Le Palais de l'Institut de France
    L'Institut de France
    4 avril 1796 : au Louvre, première réunion solennelle de l'Institut de France né en 1795. Daunou exalta la mission de la nouvelle institution : " En pleine possession de la liberté, la République nous appelle pour rassembler et raccorder toujours les branches de l'instruction, reculer les limites de la connaissance, récompenser leur succès, recevoir, renvoyer, répandre toutes les lumières de la pensée, tous les trésors du génie ".
    Le palais de l’Institut de France à travers les arts
    Exposition du 13 septembre au 25 octobre 2005, salle Comtesse de Caen, place de l’Institut de France de 11h à 18h tous les jours.
    L'Institut de France
    Courvoisier, Vue de Paris du pont des Beaux-Arts prise du Louvre,
    vers 1830, gouache, collection Institut de France,
    photo David Bordes © Institut de France
    L'Institut de France
    Photo Georges Fessy © Institut de France
    Dans le cadre des célébrations du bicentenaire de l’installation de l’Institut de France dans l’ancien collège des Quatre-Nations, quai Conti, l’exposition Le palais de l’Institut de France à travers les arts proposera au public de découvrir les métamorphoses successives du bâtiment conduisant au chef-d’oeuvre architectural admiré aujourd’hui, mais aussi les événements qui marquèrent la vie de l’institution depuis 1805. Peintures, dessins, gravures, photographies brossent une ample fresque qui met en lumière des aspects peu connus, parfois insolites, d’une des institutions les plus prestigieuses de notre pays.

    L’Institut : un monument pour des artistes
    Peintures et oeuvres graphiques
    Conçu par Louis Le Vau, le bâtiment, situé au coeur de la capitale, fut aménagé au début du XIXe siècle pour y abriter l’Institut de France, qui regroupe les cinq Académies* ; tout récemment, il s’est agrandi d’un immeuble voisin, au 19, quai Conti.
    * l’Académie française, créée en 1635, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, créée en 1663, l’Académie des sciences, créée en 1666, l’Académie des beaux-arts, créée en 1816 par la réunion de l’Académie de peinture et de sculpture, fondée en 1648, de l’Académie de musique fondée en 1669 et de l’Académie d’architecture fondée en 1671, et l’Académie des sciences morales et politiques, fondée en 1795, supprimée en 1803 et rétablie en 1832.
    L'Institut de France
    École française du XVIIIe siècle, Vue intérieure de la chapelle du Collège des Quatre-Nations, huile sur panneau, 31, 7 X 26 cm, collection particulière, photo David Bordes © Institut de France
    L'Institut de France
    Photo Georges Fessy © Institut de France
    Depuis ses origines, le palais a été l’objet d’innombrables représentations picturales. Les oeuvres rassemblées pour l’exposition proviennent principalement des collections de l’Institut de France, encore jamais montrées au public, ou de ses fondations-musées (musée Marmottan-Monet, propriété de l’Académie des beaux-arts, et fondation Dosne-Thiers) ; ainsi que du musée du Louvre, du musée Carnavalet, de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, des Archives nationales de France, de la Bibliothèque nationale de France et du musée national des Arts décoratifs. Le visiteur pourra notamment s’arrêter sur de remarquables plans d’architectes, d’un grand intérêt au regard de l’histoire du monument. Des vues du quai et du quartier permettent également de suivre l’évolution de l’environnement du bâtiment.
    L'Institut de France
    Henri Blancard, Quai Conti. Statue de la République sur la place de l’Institut, s.d., platinotype, BHVP, photo David Bordes © BHVP
    Photographies
    Depuis un siècle et demi, la coupole de l’Institut, un des plus beaux ornements de Paris, figure en bonne place dans la production de photographes renommés tels Charles Marville, Eugène Atget,
    Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Pierre Jahan, plus récemment Cyril Vassiliev, auxquels l’exposition donne une place de choix. Leurs images restituent l’univers du Second Empire, celui des Années folles, de l’Occupation ou bien encore des années 1960 ; elles constituent en outre un témoignage précieux sur les transformations du bâtiment et de ses abords.
    L'Institut de France
    Louis-Pierre Henriquel (dit Henriquel- Dupont), Réception à
    l’Académie des Beaux-Arts, 1849, huile sur toile, 24 X 38 cm,
    Bibliothèque de l’Institut, photo David Bordes © Institut de
    France
    La vie au palais et dans ses alentours : archives et reportage
    Certains aspects de la vie de l’Institut, qu’il s’agisse d’événements ayant fortement marqué son histoire ou des activités quotidiennes de tous ceux qui concourent à son fonctionnement, seront également présentés. Cérémonies solennelles et réceptions fixées par la peinture ou la photographie, croquis plus facétieux, réalisés durant les séances par les académiciens et reportage exécuté pour l’exposition dans les coulisses du palais constituent un panorama des activités de l’Institut de France. Théâtre d’événements marquants qui jalonnèrent notre histoire depuis la Révolution française, le parvis de l’édifice joue un rôle non négligeable ; on y voit défiler le peuple de Paris en colère ou en liesse. Il est aussi le cadre de la vie quotidienne du quartier, un lieu de flânerie agrémenté par la présence d’artisans et de bouquinistes. Un ensemble de documents – peintures, œuvres graphiques, archives de presse – permettent de saisir les multiples facettes des abords du palais.
    L'Institut de France
    Piem, sans titre, 2005, dessin, 24 X 32 cm, photo David Bordes © Institut de France
    L’Institut dans la société française : une forte empreinte
    L’Institut, à la fois objet de curiosité, de fascination, de convoitise et de critique est au cœur d’une production littéraire, artistique et journalistique considérable. Affiches, photos, livres, articles et caricatures de presse, dessins d’humoristes rendent compte de l’intérêt que suscite l’Institut. Issue d’une collecte sans précédent, l’exposition révèle la variété des représentations. Le palais a inspiré de nombreux artistes qui se sont également intéressés aux activités des hommes qui l’ont habité. La sélection, opérée ici, de la peinture du XVIIe siècle aux photomontages contemporains, confirme la place majeure de l’Institut de France dans le patrimoine national.
    A
    genda
    13 septembre
    Ouverture de l'exposition Le palais de l'Institut à travers les arts,
    qui proposera au public de découvrir les métamorphoses successives du bâtiment conduisant au chef-d'oeuvre architectural admiré aujourd'hui, mais aussi les événements qui marquèrent la vie de l'institution depuis 1805. Peintures, dessins, gravures, photographies brossent une ample fresque qui met en lumière des aspects peu connus, parfois insolites, d'une des institutions les plus prestigieuses de notre pays (jusqu'au 25 octobre, entrée libre).
    Mise en vente en librairie :
    - Journal de l'Institut en français et en anglais. (2 €)
    - Connaissance des arts sur l'Institut de France, hors série en
    français et en anglais. (12 €)
    - Le Palais de l'Institut : du collège des Quatre-Nations à
    l'Institut de France.
    Cet ouvrage monographique retrace l'histoire de ce monument
    symbolique, depuis le voeux de Mazarin concrétisé par l'architecte Le
    Vau, jusqu'à la réception de Valéry Giscard d'Estaing sous la Coupole.
    (50 €)
    - Gloires de marbre, ouvrage sous forme de catalogue
    Exploration de l'histoire du buste à travers ceux de l'Institut, véritable
    " exaltation des vertus individuelles et miroir de l'âme ". Il s 'agit de la
    première étude sur l'art du portrait sculpté officiel en France. (60 €)
    - Le second siècle de l'Institut de France (1895-1995), édition en
    trois tomes du recueil biographique et bibliographique des membres,
    associés étrangers, correspondants français et étrangers des cinq
    Académies. (58 € par tome) (la collection complète 148 €).

    18 septembre
    Journée européenne du patrimoine sur le thème " J'aime mon
    patrimoine ". Le visiteur a accès aux cours, à la coupole et bien sûr à la
    salle Comtesse de Caen où se tient l'exposition Le palais de l'Institut à
    travers les arts (entrée libre).

    3 octobre
    Jacques-Louis David (1748-1825), exposition au musée Jacquemart-André (jusqu'au 31 janvier 2006).

    25 octobre
    Séance solennelle de rentrée des cinq Académies sous la Coupole
    (strictement sur invitation), présidée par M. Jean Prodromidès,
    président de l'Institut de France et de l'Académie des beaux-arts.
    Le thème choisi , " le courage ", fera l'objet des discours de :
    - M. Renaud Denoix de Saint Marc, délégué de l'Académie des sciences morales et politiques,
    - M. Jean Cardot, délégué de l'Académie des beaux-arts,
    - M. François Jacob, délégué de l'Académie des sciences,
    - M. Michel Zink, délégué de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
    - M. Maurice Druon, délégué de l'Académie française.

    Bicentenaire de l'installation des Académies dans l’ancien Collège des Quatre-Nations devenu le Palais de l’Institut de France 1805-2005

    "En donnant l’ordre d’installer l’Institut de France dans les bâtiments du collège fondé un siècle et demi plus tôt par le cardinal Mazarin, Napoléon avait d’abord en tête l’urgente nécessité de libérer le palais du Louvre de ses multiples occupants. Maintenir en place sous un nouveau vocable unificateur les anciennes académies et les écoles d’art qui leur étaient étroitement liées, c’était paralyser le développement du grand musée parisien et national dont l’Empereur voulait faire le phare artistique de l’Europe en réunissant dans sa capitale les plus grands chefs-d’oeuvre de l’art. Or il se trouve que la décision libératoire allait soudain donner un éclat inattendu à un édifice dont l’affectation était jusque-là indigne de sa beauté et lui assurer une destinée qui dépasserait de loin la vocation qui lui avait été assignée par son fondateur. Tout en réalisant au coeur du Paris impérial un des objectifs du programme d’équipement culturel, la décision utilitaire de 1805 conduisait en effet à l’exaltation d’une architecture-symbole, qui apparaîtra rapidement comme la seule capable d’accueillir la nouvelle assemblée de savants chargée de représenter les valeurs civilisatrices de la Rome du Nouveau Régime. Les académies royales étaient des compagnies séparées, gardant avec le pouvoir monarchique des liens quasi domestiques. L’Empereur voulait au contraire institutionnaliser un corps unique et indépendant, dont l’installation dans un monument, au sens le plus fort du terme, marquerait clairement l’éminente mission. Il aurait pu faire construire un palais à colonnades pour le nouvel Institut, tout comme il voulait le faire pour une grande bibliothèque impériale. Le choix d’investir le collège Mazarin était une décision autrement originale. Le plus harmonieux panorama de la capitale, là où la Seine coulant entre deux rives de palais rivalise avec le Canal Grande de Venise, ne laissait certes pas insensible le maître de l’heure et, décidément, l’aérienne passerelle jetée dès 1802 sur le cours du fleuve méritait bien son nom de pont des Arts, puisqu’elle réunissait le musée des Arts et le palais des Arts. Ces valeurs sont éternelles. Aujourd’hui encore, le site est à Paris le plus généralement admiré des Français et des étrangers et le prestige de la Coupole, souligné par l’éclat de ses dorures, donne au paysage un caractère quasi sacré, car le culte de l’esprit a succédé au culte divin dans l’église des " Quatre Nations "".



    Jean-Pierre Babelon
    Académie des inscriptions et belles-lettres
    Président de la Fondation Jacquemart-André et conservateur de l’abbaye royale de Chaalis

    (Extrait de l’ouvrage Le Palais de l’Institut : deux siècles d’histoire, à paraître aux éditions Nicolas Chaudun)

    De la création de l’Institut de France à son installation dans l’ancien Collège des Quatre-Nations

    Le 25 octobre 1795 (3 brumaire an IV), le Directoire fonde l’Institut national des sciences et des arts en trois classes : sciences physiques et mathématiques, sciences morales et politiques, littérature et beaux-arts. Les académies d’Ancien Régime avaient, en effet, été supprimées par un décret de la Convention pris le 8 août 1793 sur le rapport de l’abbé Grégoire et du mathématicien Romme. Le Directoire nomme les 48 premiers membres, 96 autres seront cooptés pour atteindre le chiffre de 144 ; 24 étrangers sont associés. Le 15 frimaire an IV (6 décembre 1795), les membres nommés se réunissent au Louvre, salle des Cariatides puis procèdent à l’élection de leurs futurs confrères. Le 20 décembre 1795, l’Institut se rassemble pour la première fois en séance plénière. La première réunion solennelle intervient le 4 avril 1796, en présence des cinq chefs du Directoire et de 1 500 personnes, au Louvre, comme les fois précédentes, dans la salle des cariatides rebaptisée salle des Grands Hommes. Par la suite, les séances publiques se tiennent au premier étage, salle des Gardes. Toutefois, la restauration du Louvre à partir de 1801 et son utilisation comme musée conduisent à décider le transfert de l’Institut dans un autre bâtiment.

    Installation quai Conti
    Le 20 mars 1805, le collège des Quatre-Nations est affecté à l’Institut, sous le nom de " palais des beaux-arts ". Entre 1802 et 1804, un pont piéton à péage, la passerelle des Arts – c’est le premier pont métallique de Paris – permet de relier de part et d’autre de la Seine le Louvre à la rive droite. Le nouvel occupant doit partager les lieux avec les différentes sections de l’École des beaux-arts (peinture, sculpture et architecture) auxquelles ils ont déjà été attribués par décret du 11 novembre 1801. Depuis 1804, au reste, l’Architecture s’est installée dans des locaux aménagés par Antoine- Laurent-Thomas Vaudoyer. La cohabitation entre les deux institutions n’est pas facile, mais la nouvelle situation est jugée préférable à la situation antérieure, au Louvre. L’affectation en 1816 à l’École des beaux-arts des bâtiments des Petits-Augustins, jusqu’alors attribués au musée des Monuments français et son installation progressive à partir de 1820 améliorent, toutefois, la promiscuité entre les futurs artistes et les membres de l’Institut. En attendant, le 4 octobre 1806, la classe des Beaux-Arts, présidée par l’architecte Heurtier, inaugure la nouvelle salle de la Coupole.

    Mais c’est la même classe des Beaux-Arts qui est la dernière à partir, en tenant, le 7 février 1807, sa dernière séance au Louvre. L’ancienne chapelle du collège des Quatre-Nations a été affectée aux séances solennelles. Pour diminuer le volume à chauffer, Vaudoyer a placé une fausse coupole devant le tambour à l’italienne et détruit la coupole supérieure ; la lanterne de Le Vau est remplacée par un simple lanternon. Afin d’optimiser le nombre de places, il a disposé à l’intérieur quatre amphithéâtres. Une statue de l’Empereur, haute de sept pieds et demi, a été sculptée par Philippe Laurent Roland, en plâtre en 1807, en marbre en 1810, et placée dans une niche. L’ancienne salle des actes a été attribuée aux séances ordinaires. Vaudoyer installe également la bibliothèque en réutilisant les boiseries du réfectoire de l’ancienne abbaye de Saint-Denis et crée des ateliers d’artistes dans l’aile ouest. En application du décret du 2 mai 1806 qui ordonne la création de quinze fontaines dans Paris, il installe la fontaine des Quatre Lionnes, dont l’inauguration a lieu en 1811. Par la suite, l’organisation interne des locaux s’améliore. En mai 1846, l’Académie des sciences inaugure la nouvelle salle ordinaire des séances qui vient d’être mise à la disposition des cinq académies. Les travaux, conduits par Hippolyte Lebas, sur la base d’un projet déposé devant la commission administrative centrale le 21 avril 1845, répondent à un voeu déjà ancien : dès leur installation quai de Conti, les académiciens avaient souhaité une nouvelle salle des séances hebdomadaires, plus commode que les petites pièces de l’aile Le Vau. La réalisation obéit à un scénario en deux étapes.

    En 1830, un des secrétaires perpétuels de l’Académie des sciences, Arago, exprime le désir d’améliorer la publicité des travaux de cette académie : il faudrait donc une salle plus vaste qui accueillît un plus large public. Un projet est présenté à la commission administrative centrale le 10 janvier 1831 et immédiatement mis en oeuvre. La nouvelle salle est inaugurée, par l’Académie des sciences, en 1835. C’est dans cette salle que Daguerre expose son procédé de reproduction des images sur une plaque photosensible. Le public se rend si nombreux aux séances que la salle se révèle bientôt trop petite. La seconde étape commence avec la reconstruction d’un pavillon à l’entrée de la deuxième cour : il est désormais possible de rattacher une nouvelle aile plus ou moins parallèle à l’aile Le Vau.

    Le 17 octobre 1839, Hippolyte Lebas présente à la commission administrative centrale les plans du nouveau bâtiment. Il renferme entre autres les cabinets des secrétaires perpétuels de l’Académie française, des inscriptions et belles-lettres et des beaux-arts ainsi qu’une salle d’accueil. En 1845, Lebas ajoute une salle pour les séances ordinaires. C’est elle que l’Académie des sciences inaugure en 1846. En 1962, la restauration de la coupole dans ses volumes extérieurs et intérieurs est achevée. L’architecte en est André Gutton, nommé architecte ordinaire du Palais en 1936 et architecte en chef à la succession de Jean-Jacques Haffner en 1943. C’est son action qui a rendu à l’édifice le visage qui était le sien avant l’intervention de Vaudoyer. La période du Second Empire aurait pu être fatale au bâtiment : Haussmann entendait relier la rue de Rennes aux quais en détruisant les deux pavillons latéraux. Une délibération du conseil des Bâtiments civils de 1860 en avait empêché la réalisation, mais le projet restait inscrit dans le plan d’urbanisme. En 1872, le rez-de-chaussée du pavillon des Arts (côté quai Malaquais) est affecté à l’Académie des beaux-arts qui le transforme en salle d’exposition grâce au legs de la comtesse de Caen. À cette occasion, le portique réalisé par Vaudoyer est supprimé. Un peu plus tard (1876), on supprime aussi les arcades du pavillon de l’Est, ce qui dissuade désormais de démolir les pavillons pour favoriser la circulation sur les quais. À la même époque, Constant Moyaux rétablit partiellement la lanterne de Le Vau. En 1946, Gutton expose un projet restituant la composition ancienne de la chapelle, des ailes en hémicycle et des pavillons latéraux. Il le met en oeuvre à partir de 1955 en restaurant successivement l’aile Lebas, la façade de la chapelle, dont le ravalement suscite la campagne de ravalement des grands monuments de Paris, puis la coupole. Cette dernière est restituée dans l’esprit de son créateur Le Vau, chauffée, électrifiée, ventilée et dotée de ses fauteuils actuels ; en 1963, le tombeau de Mazarin, jusqu’alors exposé au Louvre, est replacé dans son lieu d’origine. Puis Gutton commence la transformation du pavillon des arts et y installe l’appartement du secrétaire perpétuel de l’Académie française. Enfin, il aménage la place, supprime la fontaine napoléonienne et propose d’éliminer le pont des Arts pour élargir le quai en faisant passer la circulation automobile par un souterrain selon une proposition formulée par Édouard Bonnefous lorsqu’il était ministre des Travaux publics (1957). Ces travaux ne sont pas réalisés. Dans l’aile Lebas, les derniers travaux permettent la création de divers salons en 1982-1983. Dans l’aile Le Vau, sont installés au cours des années 1960 les magasins de la bibliothèque, puis une salle de projection grâce au legs de Jean-Pierre et Hélène Hugot et une grande salle de réception, la salle des cinq académies (B. Zehrfuss arch., 1989), le service du Dictionnaire de l’Académie française ainsi que les archives de l’Académie des sciences. Par la suite, l’Institut s’étend sur les immeubles mitoyens, achète le 19, quai de Conti et y entreprend des travaux d’aménagement qui sont inaugurés en 2005.

    Jean-Michel LENIAUD, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, à Paris et professeur à l’École nationale des chartes. (Extrait de l’ouvrage Le Palais de l’Institut : deux siècles d’histoire, à paraître aux éditions Nicolas Chaudun).
    L'Institut de France
    L'Institut de France
    L'Institut de France
    Le palais de l’Institut de France, ancien collège des Quatre-Nations fondé par Mazarin, est ouvert librement au public dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Le visiteur a accès aux cours, à la coupole, et à l’exposition Le Palais de l’Institut de France à travers les arts.
    Sous la coupole :
    - une animation sur écran propose une visite guidée à l’intérieur des murs de l’Institut permettant ainsi au spectateur un accès virtuel aux salles et aux trésors cachés du bâtiment ;
    - des vitrines présentent des documents et objets rares des cinq Académies qui composent l'Institut de France (Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences, Académie des beaux-arts, Académie des sciences morales et politiques) ;
    - un enregistrement sonore de Jean Favier, membre de l'Institut, retrace l'histoire du collège des Quatre-Nations devenu Parlement des savants.

    La cour d’honneur a été ravalée et restaurée cette année, redonnant tout son lustre aux sculptures et bas-reliefs qui ornent l’entrée vers la coupole d’un côté et l’entrée vers la bibliothèque Mazarine de l’autre.
    Au musée Jacquemart-André
    Exposition du 3 octobre 2005 au 31 janvier 2006
    Jacques-Louis DAVID (1748-1825)
    L'Institut de France
    Portrait du comte François de Nantes.
    À l’heure où l’Institut de France commémore le bicentenaire de son installation dans les bâtiments de l’ancien collège des Quatre-Nations, aucun artiste ne pouvait mieux représenter cette période de transition que Jacques-Louis David. Pensionnaire du collège dans les années 1760, il peut disposer d’un enseignement de très haut niveau et recevoir une culture classique qui l’ouvre aux récits héroïques de l’histoire de Rome ou d’Athènes, ceux-là même qu’il prendra en exemple pour les illustrer dans son oeuvre peinte. Les positions qu’il adopte au cours de la révolution, celles de l’ultra-gauche montagnarde, l’envoient en prison lorsque la majorité de la convention se défait de Robespierre et de ses acolytes. Il connaît alors plusieurs geôles dont celle installée dans l’ancien collège des quatre nations mais c’est plus glorieusement qu’il retrouve ces murs lorsque, membre de l’Institut, il revient dans le Palais des Beaux-arts en 1805, avec ses collègues dont l’empereur. Les grandes fondations de l’Institut de France, en particulier Dosne-Thiers ou Jacquemart-André conservent des oeuvres de David. Il était donc naturel d’organiser à Paris une manifestation qui rappelle ce grand peintre.

    Autour d’une soixantaine de numéros, peintures comme dessins, on découvrira un parcours original sur la carrière et l’oeuvre du peintre, non une rétrospective qui était hors de portée, mais une réflexion sur son écriture, prise entre les contraintes du sujet académique et celles de l’histoire, décomposée souvent entre morceaux d’inspiration réaliste et thèmes relevant de la morale, opposée entre veine galante et compositions savantes. Est-il possible de donner une cohérence à Paris et Hélène confrontée à La Mort de Marat ? Les prêts insignes consentis par les musées français, le Louvre et Versailles en particulier, ceux accordés par les musées américains, le Getty ou Williamstown, la présence d’un nombre égal de portraits comme de sujets historiés devrait permettre de répondre à cette question et rappeler un simple évidence : si le citoyen David reste un personnage complexe, le peintre est à l’évidence un artiste de tout premier plan.
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    ivres
    L'Institut de France
    Le Palais de l’Institut
    Du collège des Quatre-Nations à l'Institut de France
    Ouvrage collectif sous la direction deJean-Pierre Babelon, membre de l’Institut
    Format : 22,5 x 32 à la française
    304 pp quadri sur couché mat 150g reliées
    Sous jaquette pelliculée mat
    280 illustrations noires et couleurs
    Prix public : 50 €

    Ce prestigieux ouvrage est publié à l’occasion des célébrations du bicentenaire de l’installation de l’Institut de France dans l’ancien collège des Quatre-Nations décidée par Napoléon.

    Sous la plume d’historiens de l’art tels que Jean-Pierre Babelon, Yves Boiret et Jean-Michel Leniaud, il retrace l’histoire de ce monument symbolique, depuis le voeux de Mazarin concrétisé par l’architecte Le Vau, jusqu’à la réception de Valéry Giscard d’Estaing sous la Coupole. Les coups d’éclats de Bonaparte devant les Académiciens ou les menaces que le plan du préfet Haussmann fit longtemps peser sur le monument sont également évoqués à grands renforts de dessins, de tableaux ou de caricatures souvent inédits. Ainsi, pour la première fois, sera reproduite l’intégralité des élévations aquarellées de Le Vau, tout comme le projet extravagant de l’architecte Bertone qui, si la rue de Rennes avait effectivement rejoint la Seine, aurait bâti sur les ruines tronquées du collège de Mazarin un immense ” Palais des Beaux-Arts ”, espèce d’arrogante pièce montée à laquelle on aurait accédé par un pont en x jeté sur le fleuve. Sont également étudiés les aménagements plus récents et les campagnes de restauration dont celle de la salle des Séances ordinaires qui, outre d'importantes découvertes archéologiques, a permis l'attribution de certains décors à des maîtres tels que Ingres ou Gros... La sortie de l'ouvrage coïncide avec l'inauguration d'une exposition consacrée au même thème, présentée au Palais de l'Institut jusqu'en octobre 2005.

    L’Institut de France tient à exprimer ses sentiments de gratitude aux personnalités et institutions pour l’aide apportées à la publication du livre et à l’organisation de l’exposition " Le Palais de l’Institut à travers les arts " :
    M. le Premier Ministre, les Ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la Direction des Archives de France - Délégation aux célébrations nationales - , la Fondation Bettencourt-Schueller, la Fondation Khôra, la Fondation Laureus, la Fondation Lefort-Beaumont, la Fondation Napoléon et la Fondation Sophie Germain.
    L'Institut de France
    Gloires de marbre
    291 pages, un cahier de 30 planches couleurs et environ
    300 illustrations noir et blanc
    Format : 20 x 27 cm (base x hauteur)
    Édition : 5 Continents Éditions
    Prix public : 60 €

    Préface : Pierre Messmer, chancelier de l’Institut de France
    Avant-propos : Maurice Druon, de l’Académie française
    Introduction : Anne Pingeot, conservateur général au musée d’Orsay
    Auteurs : Christiane Dotal, ancienne pensionnaire de la villa Médicis et membre de la Casa Velasquéz, docteur en histoire de l’art et, Nicole Garnier, conservateur en chef du patrimoine, chargée du musée Condé.

    En deux grands chapitres, " Histoire d’une collection " et " La question du portrait ", les auteurs de l’ouvrage explorent l’histoire du buste à travers ceux de l’Institut, véritable " exaltation des vertus individuelles et miroir de l’âme ". Il s ‘agit de la première étude sur l’art du portrait sculpté officiel en France.
    - Dans une première partie :
    La création, au XIXe siècle, de la collection des bustes de l’Institut de France résulte de " la naissance du culte des grands hommes et du désir de rendre honneur au mérite ".Quel matériau mieux que le marbre pouvait exprimer le souhait des académiciens d’immortaliser ces membres au sein de l’Institut ?
    L’histoire de cette collection est fortement liée à l’Académie des beaux-arts qui contribua activement à sa constitution en prenant conscience, dès 1845, de son intérêt artistique.
    - Dans une seconde partie :
    Dès 1858, l’Académie des beaux-arts souhaite préciser les critères de qualité des bustes afin de pouvoir mieux les juger. La question de la ressemblance, qui relève du jugement artistique, est clairement évoquée dans ce second volet. L’histoire de cette collection revêt une importance majeure dans l’évolution du goût en France aux XIXe et XXe siècles, dans le domaine de l’art sculpté. Pour compléter cette vaste étude figure le catalogue exhaustif de la totalité de la collection. Sur les 434 bustes conservés pour la plupart à l’Institut de France, environ 130 sont à Chantilly au musée Condé, d’autres sont déposés dans des musées de province. Une grande partie des bustes sont photographiés par Monsieur Patrice Schmidt, photographe du musée d’Orsay.

    L’ouvrage a été réalisé avec le soutien scientifique et technique du musée d’Orsay, et grâce au concours de la Fondation Bettencourt-Schueller, de la Fondation Lefort-Beaumont, de la Fondation Sophie Germain et de la Fondation Khôra.
    L'Institut de France
    Le second siècle de l’Institut de France (1895-1995), recueil biographique et bibliographique des membres, associés étrangers, correspondants français et étrangers des cinq Académies (Édition en trois tomes).

    Depuis deux siècles, plusieurs milliers d’académiciens ont assuré, par leur talent et leurs savoirs, les missions de l’Institut de France. Rendre compte de la vie et de l’oeuvre de tous ceux qui associèrent, à un moment ou un autre, leur nom à celui de l’Institut, a été l’objectif de l’ouvrage Le second siècle de l’Institut de France (1895-1995) en 3 tomes, réalisé par l’Institut de France sous la direction de Monsieur Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Véritable galerie de portraits (figures célèbres du monde des lettres, des arts, de la science, de la politique, etc.), l’ouvrage s’inscrit dans le prolongement de celui paru en 1895, Le premier siècle de l’Institut de France, réalisé par Charles de Franqueville, membre de l’Académie des sciences morales et politiques (et actuellement disponible en fac-similé auprès de la bibliothèque de l’Institut).
    - Le tome I rassemble, pour les lettres A à K (soit au total 1 182 fiches), les notices biographiques et bibliographiques détaillées des membres et associés étrangers des cinq Académies — Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences, Académie des beauxarts, Académie des sciences morales et politiques — constitutives de l’Institut de France.
    - Le tome II est consacré aux membres et associés étrangers pour les lettres L à Z (1 139 notices).
    - Le tome III vient de paraître. Il est consacré aux correspondants français et étrangers (environ 1 700 fiches).
    Ces trois tomes représentent un total de plus de 4 000 notices.

    La réalisation de ce travail considérable a été rendue possible grâce au généreux mécénat de Simone del Duca.

    L’Institut de France, par Alfred Yaghobzadeh et Frédéric Stevens

    Durant près de deux ans, deux photographes de l’agence SIPA PRESS, Alfred Yaghobzadeh et Frédéric Stevens, ont effectué un reportage sur l’Institut de France et les académiciens, dans le cadre des préparatifs du bicentenaire de l’installation des académiciens dans l’ancien collège des Quatre Nations, devenu le palais de l’Institut de France.

    Un grand sujet sur l’Institut
    Le photographe Alfred Yaghobzadeh s’est consacré à mettre en images le côté architectural exceptionnel du bâtiment et ses trésors : la coupole, la bibliothèque Mazarine et la bibliothèque de l’Institut …mais également la vie au quotidien des académiciens, présents lors leurs réunions hebdomadaires ainsi que lors de séances solennelles, vêtus de leurs habits « verts ». Par ailleurs, il s’est intéressé à la vie de l’Institut en photographiant son personnel en activité. Ainsi, il permet de découvrir que l’Institut dispose d’une chorale, d’une web radio dont les studios sont avec vue sur la Seine, d’une cafétéria … Frédéric Stevens, pour sa part, a pris le parti de faire le portrait, en habit vert, dans chacun des lieux emblématiques du palais de l’Institut, du chancelier et de chaque secrétaire perpétuel des cinq Académies (Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des sciences morales et politiques, l’Académie des beaux-arts).

    Les temps forts du reportage d’Alfred Yaghobzadeh seront sur les cimaises de l’exposition Le palais de l’Institut à travers les arts, du 13 septembre au 25 octobre en salle comtesse de Caen.

    Sipa Press
    Première agence de presse photo française indépendante
    Une couverture complète de l’actualité internationale
    SIPA PRESS, créée en 1973, est une des plus grandes agences mondiales de photo-journalisme. Elle est composée de 26 photographes à Paris ainsi que d’un réseau mondial de plus de 1000 photo-reporters couvrant l’ensemble de l’actualité internationale : les conflits majeurs, les évènements politiques ou économiques, les rencontres sportives, les personnalités en vue, le show biz, la mode… et réalisant des reportages sur des sujets culturels, scientifiques ou de société.

    Siège à Paris, bureau à New York et un réseau mondial
    SIPA PRESS, c’est près de 90 personnes qui travaillent au quotidien auprès des photographes. Elles mettent en valeur les photographies auprès des magazines, quotidiens, maisons d’édition, télévisions ainsi qu’auprès des magazines internes et institutionnels de communication et de publicité, cela en France, mais également à l’international. SIPA se compose donc d’une rédaction française et internationale (chargé de l’organisation, du suivi et de l’editing des reportages photographiques), d’un service clients (vente), d’un service numérique (mise en ligne et tirages), d’un service archives, d’un service rétrospective et de Sipa Images (en charge des clients édition, télévision, publicité et institutionnel). Ainsi SIPA PRESS distribue chaque jour une moyenne de 2000 images, accompagnées de textes, vers plus de 40 pays. SIPA PRESS dispose de 25 millions de photos en archive et d’une base de deux millions de photos numérisées. Le système interne d’édition et de transmission de SIPA
    PRESS est un des plus sophistiqués dans le monde de la photographie.
    Des partenariats stratégiques et exclusifs
    Avec ASSOCIATED PRESS (AP) : La plus grande agence de presse du monde
    Avec EUROPEAN PHOTO AGENCY (EPA) : Agence de presse photo internationale basée à Francfort.

    Des photographes primés
    Alfred Yaghobzadeh :
    - Membre du Jury du World Press Photo.
    - NPPA Best of Photo-journalism 2003
    Olivier Jobard :
    - Visa d’Or " News " 2004 au Festival " Visa Pour l’Image " de Perpignan.
    - Prix " Care 2004 " du Reportage Humanitaire.
    Eric Travers :
    - Prix World Press 2005 - catégorie " Nature "


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    Musées et Monuments :

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    La tour Eiffel fait peau neuve La tour Eiffel fait peau neuve

    Depuis l'origine, la tour Eiffel est entièrement repeinte tous les 7 ans. La campagne de peinture est un événement important de la vie du monument et revêt, comme tout ce qui est lié à la tour Eiffel, un caractère véritablement mythique......

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