Moustique emprisonné dans de l’ambre - © Frédéric Pauvarel
Perle en ambre balte du Castellas d’Escragnolles (Alpes-Maritimes)
2ème âge du Fer / Coll. Octobon du Musée de Préhistoire Régionale
de Menton / échelle millimétrique
Plaquette multiforée (écarteur de collier) en ambre balte de la grotte
du Grapelet à Sigottier (Hautes-Alpes) / âge du Bronze ancien
Coll. Vésignié de l’Institut de Paléontologie Humaine (Paris) / échelle : 1 cm
| | Analyses et caractérisation des objets d’ambre : Les moyens analytiques modernes (Rayon Infra Rouge) permettent d’obtenir des spectres (sortes de carte d’identité de la matière) qui rendent possible non seulement la distinction entre les ambres mais également la possibilité de définir avec certitude l’origine balte ou non d’un objet étudié. Des éléments analysés, comme la perle du second âge du Fer du Castellas d’Escragnolles (Alpes-Maritimes) conservée dans les collections du Musée de Préhistoire Régionale, montreront que la résine fossile utilisée est bien l’ambre de la mer Baltique et non une résine locale.
Archéologie et diffusion : En France, les niveaux magdaléniens (Paléolithique supérieur) des grottes d’Aurensan (Hautes-Pyrénées) et d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) ont livré des objets d’ambre d’origine locale. A Isturitz, une tête de cheval a été sculptée dans l’ambre. C'est à partir du Néolithique que l’ambre balte fit l'objet d'un véritable commerce entre les rives de la mer Baltique et le reste de l'Europe. Des objets d’ambre ont été découverts dans quelques sites du Néolithique provençal. Des sites de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer ayant livré de l’ambre balte sont bien connus en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Ligurie (Italie).
A l’âge du Fer, une voie directe venait depuis la côte de la Baltique vers les bouches de la vallée du Pô via la Bohême. Une voie de moindre importance se dirigeait vers la Provence par les cols alpins comme en témoignent les sépultures sous tumulus de l’âge du Fer dans les Hautes-Alpes et en Provence.
Mythologie et croyances populaires : Chez les Grecs et les Romains, l’ambre était associé à Phaéton, fils du dieu Hélios (Apollon) qui, au matin, dissipait les ténèbres en élevant sur son char au plus haut des cieux le disque solaire. Très recherché par les peuples de l'Antiquité car son aspect translucide l'apparentait à une gemme, l’ambre, pour les Celtes, possédait des vertus |