Mise en ligne :
Sergio Palumbo,
123 Savoie
|
Financo, Nicolas Troussel et Christopher Pratt
et Groupe Céléos, Ronan Treussard et Anthony Marchand
|
Classement du prologue de la Transat AG2R
1er Concarneau - Saint-Barth, Eric Péron et Miguel Danet
2ème Suzuki Automobiles, Thierry Chabagny et Corentin Douguet
3ème Groupe Céléos, Ronan Treussard et Anthony Marchand
4ème Financo, Nicolas Troussel et Christopher Pratt
5ème Les Mousquetaires, Bertrand de Broc et Gwen Riou
6ème Cercle Vert, Gildas Morvan et Jean Le Cam
7ème Aquarelle - Le Figaro, Fabrice Amédéo et Jean-Pierre Nicol
8ème Luisina, Eric Drouglazet et Christophe Bouvet
9ème Lenze, Franck Le Gal et Erwan Le Roux
10ème Banque Populaire, Jeanne Grégoire et Nicolas Lunven
|
|
La voile commencerait–elle à ressembler au sport cycliste ? On pourrait le croire avec la victoire de l'équipage de Concarneau - Saint-Barth, pour moitié dans ses eaux. Mais ici, pas de bon de sortie accordé par le peloton ; Eric Péron et Miguel Danet ne doivent à personne une victoire construite dès le premier bord de près. Une tactique inspirée, une bonne vitesse et voilà deux outsiders qui pointent le bout de leur étrave pour la suite des opérations.
|
On pourrait croire que le prologue, au vu des enjeux mineurs pour la suite de la course, ne serait qu'une aimable promenade en Baie de la Forêt. Et pourtant ! A voir les duos se ruer sur la ligne de départ comme des furieux, à observer les étraves des premiers concurrents couper la ligne fatidique dans un timing impeccable, on pouvait se dire que certains posaient déjà leur emprise sur la course. Ce n'est pas un hasard si, d'emblée, on retrouvait aux avant-postes quelques uns des gros bras de cette édition 2008. Eric Drouglazet et Christophe Bouvet (Luisina), toujours incisifs, Thierry Chabagny et Corentin Douguet (Suzuki), Nicolas Troussel et Christopher Pratt (Financo), Jean Le Cam et Gildas Morvan (Cercle Vert) : que du beau linge en première ligne.
Pourtant, dès le premier bord de près, l'étrave jaune et bleu du Concarneau - Saint-Barth pointait aux avant-postes. Dans le duel de virements qui opposait une flotte compacte, les deux duettistes qui, trois mois plus tôt, n'avaient encore jamais fait barre commune, parvenaient à s'extirper de cette mêlée furieuse et viraient la bouée de dégagement en tête. Mieux encore, les deux chevau-légers de la flotte allongeaient la foulée et s'apprêtaient à transformer l'essai. Sous spi, ils creusaient l'écart et pouvaient enrouler la bouée de Port-la-Forêt avec une avance suffisante pour gérer le score jusqu'à la ligne d'arrivée. En deuxième ligne, les cadors de la classe continuaient d'en découdre. C'est au final l'équipage de Suzuki qui grimpait sur la deuxième marche du podium talonné par Groupe Céléos de Ronan Treussard et Anthony Marchand.
A l'issue de ce prologue mouvementé, pas question pour les équipages de relâcher la pression. La troisième mi-temps sera pour l'arrivée à Saint-Barth. Pour l'heure, chacun essaye de se faire une idée précise sur la manière d'aborder un Golfe de Gascogne qui risque de réserver des surprises. Une météo complexe, avec notamment un centre dépressionnaire secondaire peu actif sur le Nord de l'Espagne risque de transformer la traversée du Golfe de Gascogne en casse-tête tactique pour les navigateurs. Autant dire que les modèles de routage météo ne vont pas cesser de tourner jusqu'à l'heure fatidique où il faudra larguer les amarres. Le passage du cap Finisterre risque de consacrer un équipage qui aura su, non seulement aller vite, mais aussi faire preuve d'une certaine malice.
|
Ils ont dit... Eric Péron et Miguel Danet (Concarneau - Saint-Barth)
"Nous nous sommes bien entraînés pendant quatre mois au Centre de Port La Forêt Course au Large. Cette victoire prouve juste que nous avons bien travaillé et que nous sommes bien prêts. Cela fait très plaisir, mais nous ne perdons pas de vue qu'il s'agit là d'un tout petit résultat à l'échelle des 3 710 milles de la course. Le prologue et la transat, ce ne sont pas les mêmes disciplines : nous avons bien navigué aujourd'hui pendant deux heures, la course dure 20 jours. Mais, nous allons garder le même esprit tout au long du parcours entre Concarneau et Saint Barth : donner le meilleur de nous-mêmes pour accrocher le bon wagon. Nous gardons la tête froide et nous gardons le même objectif : ne surtout avoir aucun regret".
|
|