"Après avoir entendu les explications de Monsieur le Maire Edouard Baudin, le conseil municipal demande l'érection de la commune de Peisey-Nancroix en station touristique et de sports d'hiver"...
(Conseil municipal du 5 mars 1937).
Depuis de nombreuses années, de grands hôtels se construisent. Et les Peiserots, bronziers à Paris, en font une bonne publicité. En 1924, l'électricité arrive dans la vallée. La première école de ski est créée par des moniteurs autrichiens l'hiver précédant les premiers congés
payés. Suite logique de tout cela, le premier télésiège privé est mis en service le 15 août 1948. Il appartient à deux frères, Roger et Octave Collin. Ils sont de véritables pionniers de l'or blanc. Il permet de rallier Plan-Peisey. La gare de départ était située au lieudit la Lonzagne. C'est à cette époque le plus long de France. Cet équipement offre deux possibilités. Lorsque la neige tombe en quantité suffisante, il fonctionne en téléski à archets ; deux personnes font la montée ensemble sur la même perche. Quand l'épaisseur est trop faible, il est utilisé en télésiège. Plus tard une seconde remontée mécanique existe. Il s'agit d'un petit téléski appelé le Plan de l'ours. Il démarre à l'arrivée du télésiège.
"En 1963, le conseil municipal traverse une crise"
se souvient Donat Silvin, qui fut, de 1963 à 1975, régisseur des remontées mécaniques. Lors de la séance, en février, le Maire, Roger Collin, demande aux conseillers de se prononcer favorablement pour le projet d'une station à Plan-Peisey. Il souhaite obtenir pour sa société l'exclusivité de l'exploitation du futur domaine. Sept membres refusent. Par deux fois, de nouvelles élections auront lieu. Monsieur Collin se retrouve sans fauteuil. Un nouveau maire est élu. Il s'agit de Francis Poccard-Marion. Un nouveau secrétaire de mairie est nommé. C'est l'instituteur du village, Maurice Coutin. La nouvelle équipe municipale décide de lancer la future station de sports d'hiver. Ce sera une gestion communale.
Durant l'été 63, il est décidé de construire un téléski pour la prochaine saison
Ce programme obtient le soutien de la sous-préfecture d'Albertville. La commune peut payer le matériel et le moteur sur ses fonds libres. Concernant le génie civil, les gens du pays acceptent de faire des journées volontaires. Fin septembre, il est réalisé. Fin octobre, le téléski, qui compte dix pylônes, est presque terminé. Il accède au plateau du Rey d'où son nom, le téléski du Rey. Tout est prêt pour Noël. De plus, la neige tombe à la Toussaint. Un réchauffement inopportun la fit fondre jusqu'à deux milles mètres d'altitude. C'est la catastrophe. Une solution temporaire est trouvée pour permettre aux classes de neige, de janvier et mars 1964, de skier. Deux fils-neige sont installés : l'un sous l'allée de mélèzes du Palais de la mine, l'autre à proximité du village du vieux Plan-Peisey. Un troisième sera installé pour Pâques au lieu-dit les Michailles. Cet hiver 1964 est sans neige... La seule chute a eu lieu dans la nuit, la veille de Pâques. Il en est tombé 70 cm. Le nouveau téléski du Rey ne fonctionnera que cinq jours.
Pour la saison 1965/66, un second téléski est inauguré
C'est le téléski du 2300. En parallèle, la station de Plan-peisey voit les premières constructions sortir de terre. Début des années 70, le télésiège du Parchet, les téléskis doubles du Grand Renard et du 2300 sont officialisés. La station se développe et devient une station familiale.
En 1985 est créée la Régie entre Landry et Peisey
"Nous avons commencé, avec nos voisins de Landry, à mélanger nos génisses à l'alpage ; puis nos sociétés de chasse ; il faut maintenant travailler à fond ensemble", déclarait à cette occasion le maire Roland Parfier. La commune de Landry, consciente du potentiel économique d'une station, développe celle de Vallandry, dès l'année suivante. Les premiers immeubles voient le jour. Un télésiège débrayable de quatre places est mis en service. La liaison entre le village et les stations, effectuée en navette par les skieurs, est abandonnée au profit d'une remontée mécanique télépulsée, le Télévillage. Il part à quelques mètres en aval de la gare de départ du premier téléski d'origine (1948). Il suit pratiquement le même parcours.
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