Audrey Hémery
Mise en ligne : Sergio Palumbo, pour 123 Savoie
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Le modèle de la ferme
Pour des raisons évidentes de coûts et de simplicité, le bâti est toujours construit à partir des matériaux locaux : fondations en pierres, parties supérieures et charpente en bois (Epicéa, Sapin, Mélèze) et les couvertures en lauzes. La communion entre le bâti d'un village de montagne et le paysage qui l'entoure est le résultat de l'adaptation de l'homme à son environnement. Sur le plan de l'organisation des constructions, on distingue souvent également trois étages ou trois parties répondant chacune à une fonction bien définie. Tout d'abord, la face principale est orientée face à la vallée et sur le versant adret (ensoleillé). Au rez-de-chaussée, et à semi-enterrée, l'étable ; Au-dessus ou aux côtés, l'habitation qui profite de la chaleur animale. Dans les combles, le foin sèche grâce au bardage de planches ajourées. Si la pente est forte, on peut parfois accéder à la grange de plein pied par l'amont.
Les chalets d'alpage et les abris
Pour les personnes travaillant en alpage durant l'été (bergers, fruitiers), des constructions plus modestes étaient réalisées dans les pâturages d'altitude et servaient uniquement d'abri et de lieu de fabrication de fromage (le fruit). Le mot abri s'est d'ailleurs transformé en "arbé", construction de pierres sèches et dont la couverture, ne pouvant pas tenir l'hiver, était démontée puis remontée à chaque saison d'estive. Cette activité s'étant éteinte avec les moyens modernes (véhicule, confort) on ne trouve souvent désormais plus que des ruines, relique de ces savoir-faire d'autrefois.
Les maisons des villages
L'urbanisme, tout comme aujourd'hui, n'était pas anodin.
Les maisons étaient regroupées très serrées, ne laissant que d'étroites et souvent raides ruelles pour circuler. Les toits dépassaient largement, abritant ainsi les vois de circulation des intempéries. Enfin, tout comme les costumes, l'architecture varie cependant dans chaque village.
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L'exemple de la Maison à Colonnes de Ste-Foy-Tarentaise.
Constructions assez imposantes, elles se caractérisent par des éléments de maçonnerie cylindrique à l'aval de la maison supportant l'avancée du toit plus ou moins large. Les colonnes étaient au nombre de une à quatre, en fonction de la richesse de la famille (ou des familles vivant dans la même maison). Elles avaient les avantages de soulager en partie la charpente, et d'offrir à l'extérieur un espace supplémentaire toujours abrité. Ce modèle se retrouve dans la région de Bourg-St-Maurice et sur les versants Piémontais.
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