| | Aménagé dans l’ancienne Ecole du service de santé militaire, à l’intérieur des bâtiments où Klaus Barbie a sévi, le Centre d’Histoire de la résistance et de la déportation, 14 rue Berthelot 69007 Lyon et dont la réouverture est prévue pour le 16 novembre 2012, s’attache à être plus qu’un un lieu fort et symbolique. C’est un musée d’Histoire centré sur la Seconde Guerre mondiale, qui prolonge sa réflexion sur le monde contemporain, notamment à travers ses expositions temporaires abordant des sujets d’histoire immédiate, ayant trait à la défense des droits de l’Homme.
Depuis son ouverture en octobre 1992, le CHRD s’est imposé comme un lieu de mémoire incontournable : en 20 ans, plus d’un million de personnes ont visité le musée. Cependant, son exposition permanente, marquée par son époque, se devait d’être renouvelée pour répondre aux attentes d’un public toujours plus exigeant et rendre compte des avancées de la recherche |
historique. En effet, des pans entiers de l’histoire de Lyon, proclamée "capitale de la Résistance" en 1944 par le Général de Gaulle, restent à explorer. La ville aux "deux occupations" n’a pas fini de livrer ses secrets ; les sujets d’études sont extrêmement nombreux et passionnants.
Inscrit dans cette dynamique, le Centre d’Histoire entend tout à la fois diffuser le progrès de la connaissance à ses visiteurs et accompagner les travaux des historiens.
Le nouveau parcours muséographique
Alors que l’ancienne scénographie jouait volontairement d’un univers théâtralisé, le nouveau parcours muséographique se construit dans une ambiance résolument différente, plus claire et aérée, redonnant toute sa place au bâtiment. Le cheminement dans l’exposition s’articule autour de quatre parties :
Une introduction revenant sur l’histoire du lieu, notamment son occupation par la Gestapo et Klaus Barbie en 1943, ainsi qu’un espace dédié à Marc Bloch, résistant à Lyon, pour mieux appréhender le métier d’historien.
Le cœur de l’exposition, articulé autour de six parties chrono-thématiques :
- Une ville en guerre
- Vers l’unification
- La lutte armée
- Le danger
- La déportation des résistants
- La persécution et la déportation des Juifs
Un espace de reconstitution : la "maison du résistant" et son imprimerie clandestine construites à l’échelle 1 comme un décor de théâtre, espace de médiation incomparable pour appréhender de manière concrète la vie quotidienne sous l’occupation. C’est la seule partie de l’ancienne exposition qui demeure inchangée.
Un diaporama, en fin de parcours, consacré à la Libération de Lyon.
Les trois axes forts de la nouvelle exposition
Des objets de collection inédits
Absentes du précédent parcours et rarement dévoilées à l’occasion d’expositions temporaires, les collections du CHRD occuperont une place centrale dans la nouvelle exposition. Objets du quotidien, armes, journaux, uniformes, parachute de Jean Moulin, etc. Pas moins d’une centaine d’objets et archives viendront illustrer les textes historiques.
La voix des témoins
Une trentaine de témoignages d’anciens résistants et déportés ponctuera le parcours, pour donner un visage aux hommes etfemmes qui ont fait l’histoire lyonnaise et délivrer une approche intime du vécu des Français durant cette période.
Un discours recentré sur Lyon
Grande métropole de la zone non-occupée, Lyon accueille de nombreux réfugiés et devient le creuset d’une Résistance précoce. La nouvelle exposition mettra en avant les spécificités de la Ville durant la Seconde Guerre mondiale, qui lui ont valu son titre de "Capitale de la Résistance".
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