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Respect de l’environnement, bien-être animal et biodiversité, des éleveurs Savoyards poursuivent leur travail

Pays de Savoie

Respect de l’environnement, bien-être animal et biodiversité, des éleveurs Savoyards poursuivent leur travail

 

« En tant qu’IGP, nous nous devons de faire le maximum. Rien ne nous oblige à aller aussi loin dans nos pratiques mais la filière est dynamique et sait se remettre en question. Nous sommes fiers des progrès réalisés jusqu’ici et souhaitons continuer à avancer et à être encore plus vertueux, dès lors qu’il s’agit de biodiversité, de bien-être animal et de respect de l’environnement. La crise n’a pas remis en cause nos engagements. Au contraire !« . Pour Thomas Dantin, Président de la filière IGP de Savoie, et les professionnels réunis au sein des IGP Tomme de Savoie, Raclette de Savoie et Emmental de Savoie, la démarche d’état des lieux et de réflexion entamée en 2018 se poursuit.

Objectif : recenser les pratiques des éleveurs, sur le territoire des IGP, non seulement dans le cadre réglementaire des cahiers des charges, mais aussi au-delà des textes encadrant la production. Ainsi, ce recensement montre-t-il qu’un grand nombre de professionnels mettent en place des conduites de plus en plus vertueuses et réfléchissent individuellement et collectivement à améliorer encore leurs pratiques. Au cœur de cette dynamique, l’alimentation et les conditions d’élevage des trois races locales (Tarentaise, Montbéliarde et Abondance) occupent une place centrale, tout comme l’équilibre entre élevage et cultures, au service de la biodiversité et de la préservation des paysages. Prochaine étape, dans la démarche : un bilan qui devrait être présenté à la filière, ce mois-ci.

Bien-être animal : une transparence totale sur les pratiques d’élevage

Les 3 races de vaches locales Tarentaises, Montbéliardes et Abondances font partie intégrante de l’histoire des fromages savoyards. Un soin particulier est donc apporté à l’élevage de ces trois races qui, chaque printemps, vont paître dans les alpages et prairies. Pour garantir et améliorer le bien-être de ces vaches laitières, les éleveurs de la filière IGP vont souvent bien au-delà du simple respect de la réglementation. Des mesures sont prises pour améliorer les conditions de logement et de sécurité des troupeaux, limiter le stress physique et thermique et permettre une gestion plus saine des soins en cas de douleur ou de maladies.

Ainsi, l’immense majorité des éleveurs propose une pâture systématique pour les génisses et vaches taries, et une pâture ou un accès à une aire d’exercice pour le troupeau productif. Afin d’apporter un maximum de confort aux troupeaux, de nombreux investissements sont également réalisés dans les bâtiments abritant le bétail : isolation des toits, ventilateurs, brumisateurs, confort des zones de couchages avec de nouveaux matelas etc.

Côté soins, les éleveurs visent à réduire l’usage d’antibiotiques au profit de techniques alternatives aux traitements médicamenteux (homéopathie, phytothérapie etc.). En parallèle, l’ensemble de la filière s’engage à offrir davantage de transparence sur ses pratiques d’élevage aux consommateurs, notamment à travers des accueils à la ferme, à la découverte de son métier.

Une alimentation locale et naturelle, garantie sans OGM*

Depuis son origine, la filière IGP accorde une grande importance à la qualité et à la provenance locale de l’alimentation des troupeaux. Nourris d’herbe fraîche 150 jours minimum par an, en période estivale, et de céréales et fourrages, le reste de l’année, les troupeaux bénéficient d’une alimentation naturelle et locale pour produire un lait riche et abondant. Ainsi, les fourrages qui leur sont destinés l’hiver sont-ils obligatoirement 100 % locaux. La démarche « Aliments du bétail », commune aux fromages savoyards et de Franche-Comté, a par ailleurs été mise en place afin de garantir l’absence d’OGM* dans les céréales cultivées pour nourrir les troupeaux.

Dans une volonté constante d’amélioration continue, les éleveurs de la filière IGP de Savoie considèrent qu’il est prioritaire d’accroître encore le niveau d’autonomie exceptionnel qui est déjà le leur. Ils sont ainsi particulièrement attentifs aux dynamiques régionales mises en place par les filières céréalières pour renforcer les cultures de céréales et d’oléo-protéagineux sur leur territoire. À terme, la production généralisée de céréales et d’oléo-protéagineux à l’échelle régionale aura pour impact la baisse de l’empreinte carbone des élevages (liée aux transports), une qualité mieux contrôlée et une meilleure traçabilité.

Des pratiques au service de la biodiversité, en respectant leur environnement

L’autonomie alimentaire de la filière permet de réduire l’utilisation de traitements phytosanitaires et démontre l’attention accordée par les éleveurs à la réduction de leur empreinte sur l’environnement. En complément des réglementations relatives à l’usage d’herbicides, fongicides et insecticides, la plupart des agriculteurs de la filière IGP ne réalisent pas de traitement phytosanitaire sur leurs prairies, limitent le traitement des céréales et pratiquent le désherbage mécanique sans usage de produits. Une rotation des cultures est également effectuée afin de maintenir la fertilité des sols et de maîtriser les maladies et ravages des nuisibles sur les cultures.

 C’est toute la richesse et typicité de la flore, plus de 50 espèces différentes dans une prairie d’alpage savoyarde…

Si elles constituent un exemple de préservation de l’environnement local, les filières d’élevage savoyardes contribuent également à valoriser la richesse des ressources naturelles des Savoies, tout en s’engageant pour une gestion équilibrée de ces ressources. Un équilibre vertueux est induit entre élevage, cultures et espaces naturels à travers la valorisation des effluents d’élevage pour fertiliser les terres dédiées à la culture d’herbe et de céréales. Ce cercle vertueux concerne également les pratiques d’alpage en moyenne et haute montagne : celles-ci permettent d’entretenir les prairies et de maintenir des paysages ouverts, caractéristiques du territoire des Savoies depuis des générations.

C’est toute la richesse et typicité de la flore, plus de 50 espèces différentes dans une prairie d’alpage savoyarde, entretenue par ces pratiques qui confère au lait, puis aux fromages qui en sont issus, typicité et authenticité. En fromagerie, le lait cru avec sa flore lactique très diversifiée contribue aussi à préserver un réservoir de biodiversité unique qui demande une attention constante aux éleveurs et une grande maîtrise technique aux fromagers, selon des pratiques ancestrales qui continuent d’évoluer.

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1 commentaire

Laurent S 20 novembre 2020 - 14 h 48 min

Sans paysans pas de paysages ! Et pas de délicieux fromages ! Il est donc important de les soutenir.

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